DANSEUSE DEGAS
ECOLE ( 2014 )
représentations :
— 12 et 13 juin 2014 ( 20h30 )
— Théâtre de la Maison du Peuple , Millau
durée spectacle : 1h30 + 15mn d'entracte
danses classique & moderne
représentations :
— 12 et 13 juin 2014 ( 20h30 )
— Théâtre de la Maison du Peuple , Millau
durée spectacle : 1h30 + 15mn d'entracte
danses classique & moderne
réalisation
musique Denis Levaillant
création originale Patrice Bart
adaptation Silva Ricard
professeur associé Agnès Peladan
création costumes Delphine Dufas & Silva Ricard
atelier couture Anne-Sophie Renault , Delphine Dufas
décor vitrine Mr & Mme Austruy
affiches, photos coulisses Marlène Ricard
vidéo Pascal Marty
photos représentations © www.domimartin.com
remerciements
Mr le Maire Christophe Saint-Pierre ,
les Services techniques de la Mairie ,
ainsi qu'à toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de cette soirée .
création originale Patrice Bart
adaptation Silva Ricard
professeur associé Agnès Peladan
création costumes Delphine Dufas & Silva Ricard
atelier couture Anne-Sophie Renault , Delphine Dufas
décor vitrine Mr & Mme Austruy
affiches, photos coulisses Marlène Ricard
vidéo Pascal Marty
photos représentations © www.domimartin.com
remerciements
Mr le Maire Christophe Saint-Pierre ,
les Services techniques de la Mairie ,
ainsi qu'à toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de cette soirée .
EDGAR DEGAS fut l’un des premiers à faire de la danse un thème pictural ; s’il aimait révéler à travers ses modèles la poésie du mouvement , il dévoilait en fin observateur de son temps le travail de la société sur les corps .
Il nous lègue une sculpture d’une petite danseuse aux airs à la fois innocents et arrogants , aux postures partagées entre maîtrise et relâchement , harmonie et souffrance , cristallisant si bien les contradictions de cette vie d’efforts au service d’un art aussi sublime que difficile. Ce ballet classique revisite à travers les traits ambivalents de cette sculpture qui restituent avec force et pudeur la double réalité sociale . Sa chorégraphie et mise en scène nous invitent à une fusion des genres , des techniques de danse , entre rigueur classique et lâcher-prise moderne . Le récit de La danseuse de Degas , Marie van Goethem , devient le point de départ d'une exploration de la société parisienne de l'époque : des ruelles embrumées , où grouillent artisans et petits métiers , aux galeries de l'Opéra ; La salle de répétition où les abonnés "amateurs de petits rats" entrainent les jeunes filles les plus démunies dans les commerces du corps . Degas , qui fut l'un des témoins indirects de ces fragiles passerelles en restera notre principal médiateur artistique. |
Génèse de la sculpture
« La Petite Danseuse de quatorze ans » est une sculpture d'Edgar Degas ( 1834 - 1917 ) réalisée en cire entre 1875 et 1880 . Le modèle identifié est une jeune danseuse du nom de Marie Van Goethem âgée à l'époque de 14 ans . Lors de son exposition en 1881 l'œuvre , présentée dans une cage de verre , surprit par le réalisme sans concession de la figure , dont le traitement par la technique de la cire et l'emploi d'accessoires réels accentuait l'illusion de la réalité . Après la mort de l'artiste des épreuves d'après l'original sont éditées en bronze par le fondeur Adrien-Aurélien Hébrard . 29 exemplaires recensés sont conservées dans les musées et collections privées , le tirage original se trouve à la National Gallery of Art de Washington , d'autres épreuves sont exposées au musée d'Orsay de Paris , au Metropolitan Museum of Art de New York ou à la Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague. Le modèle La jeune danseuse qui servit de modèle à la sculpture de Degas se nommait Marie Genevieve van Goethem . Née le 17 février 1864 d'un père tailleur et d'une mère blanchisseuse , tous deux belges installés dans un quartier pauvre du 9e arrondissement de Paris . Après la disparition du père , la mère avait survécu en inscrivant Marie van Goethem et ses deux sœurs , Antoinette et Louise-Joséphine , à l'Ecole de danse de l'Opéra de Paris et en les faisant poser dans des ateliers d'artistes - les noms Marie et Antoinette sont mentionnés dans les carnets de Degas . Cette fragile économie familiale s'effondra en 1879 lorsque les deux jeunes filles sont renvoyées de l'Opéra et dès lors se prostituent . Peu d'éléments ressortent de sa biographie . Hormis la sculpture , elle figure aussi dans une autre œuvre de Degas "la Classe de ballet" (1880) du musée de Philadelphie , où elle est représentée de dos à droite du tableau , identifiable par sa longue chevelure dénouée. |
Provenance
La sculpture ( dont un tirage en bronze , daté entre 1921 et 1931 , est conservé au Musée d'Orsay ) représente , en grande taille , une jeune danseuse de 14 ans . A l'origine en cire peinte , elle était agrémentée de cheveux , chaussons et robe de danse , illustrant ainsi , dans la sculpture , les recherches de Degas sur la réalité . Ces sculptures n'étaient toutefois pas destinées à être montrées mais permettaient à Degas de fixer le mouvement pour ensuite servir de modèles à ses peintures . Les thèmes traités en sculpture sont donc très proches des œuvres peintes , comme les séries de danseuses ou de nus féminins (Le tub, 1880, bronze, Musée d'Orsay) . À la mort de l'artiste, les œuvres seront découvertes dans son atelier, restaurées puis moulées afin de permettre les tirages en bronze que l'on connait aujourd'hui. La sculpture en cire fut la propriété du peintre jusqu'à sa mort en 1917 . Elle est retrouvée dans son atelier parmi 73 autres sculptures ; elles furent toutes sauvées et restaurées par le sculpteur et proche ami du peintre Paul-Albert Bartholomé . En 1921 elle est fondue en bronze d'après un moulage de l'original en plâtre , par le fondeur Adrien-Aurélien Hébrard . Le tirage original est exposé à la Galerie Hébrard en 1922 . La cire originale et le premier tirage en bronze sont la propriété des héritiers Hébrard jusqu'en 1955 , année ou ils sont acquis par le collectionneur Paul Mellon qui en fait don sous réserve d'usufruit à la National Gallery of Art de Washington. |
Scandale de l'exposition
Lors de son exposition en 1881 , du fait de la technique employée , et de son réalisme , la sculpture provoqua la surprise et le scandale ; et ce , même parmi les admirateurs du peintre comme Joris-Karl Huysmans , qui parle du « malaise » que peut susciter la vue de la sculpture auprès du public , Paul Mantz dans son article du journal "Le Temps" fut l'un des plus critiques contre le traitement de l'apparence de la Petite danseuse : « pourquoi son front est-il... comme ses lèvres , marqué d'un caractère si profondément vicieux ? » . D'autres observateurs , comme le peintre Auguste Renoir , et le critique Charles Ephrussi , considérèrent la sculpture comme une tentative de réalisme particulièrement novatrice. |
Description
La sculpture originale dont le corps est en cire colorée imitant la texture d'une peau humaine , était revêtue de vrais accessoires en tissus, et d'une perruque en cheveux confectionnés par mme Cusset , une fabricante de perruque. L'épreuve en bronze ne garde comme accessoires réels que le ruban des cheveux et la jupe , le reste étant recouvert de diverses patines colorées qui différencient le corps des vêtements. La forme et la couleur du tutu ont été sujet à débat depuis l'exposition "Degas and the little dancer" qui s'est déroulée au Joslyn Art Museum en 1998 . À l'origine , la jupe est un tutu long de type romantique en mousseline ( ce modèle est d'ailleurs nommé « tutu Degas » ). Les exemplaires en bronze ont repris un type de tutu plus court et raide en s'inspirant du tutu d'origine de la statue de cire de 1881 , mais dont l'état était délabré par le temps ; ce qui pour le commissaire de l'exposition Richard Kendall , ne correspondait pas au vêtement original qui fut exposé en 1881 . Sa version d'un tutu bouffant de couleur blanche arrivant jusqu'au genoux , basée sur des dessins préparatoire de Degas et des documents d'époque , a provoqué une controverse dans le milieu de l'art. // wikipedia |